Chasse

La chasse est une pratique particulièrement cruelle qui consiste à poursuivre et abattre des animaux pour le plaisir de tuer, les adeptes de cette activité appellent cela un « loisir ». Ils l'exercent sous couvert de tradition française et prétendent réguler des populations, alors qu'en tuant certaines espèces, ils sont eux-mêmes à l'origine d'un déséquilibre de la faune sauvage. Cet argument ne justifie cependant pas toutes les chasses puisque certains animaux sont élevés dans l'unique but d'être chassés par la suite (faisans, sangliers).

Il existe diverses formes de chasse comme le piégeage, le déterrage, ou encore la chasse à courre, qui est une pratique particulièrement cruelle qui consiste à poursuivre des animaux 

durant des heures et à les persécuter jusqu'à épuisement, pour qu'ils finissent dévorés par des meutes de chiens. En France, cette abomination qu'est la chasse à courre est autorisée du 15 septembre au 31 mars. Il y a également la chasse à la glu qui consiste à enduire de glu des branches afin d'immobiliser les oiseaux. L'un des problèmes de la chasse à la glu est qu'elle n'est pas sélective et peut donc blesser ou tuer d'autres animaux non concernés par cette chasse.
 
En plus de faire souffrir et tuer les animaux, la chasse cause des dégâts aux humains et à l'environnement.

En effet, d'après l'Office français de la biodiversité et la Fédération nationale de la chasse, le nombre d'accidents de chasse relevés durant la saison 2019-2020 s'élève à 141 dont 11 mortels.

De plus, le plomb est une source de pollution et de maladie. C'est un métal hautement toxique pour les animaux et pour l'Homme qui peut avoir de graves conséquences sur la santé humaine et sur l'environnement. Il est responsable d'une maladie appelée « saturnisme », qui peut s'avérer mortelle. Les oiseaux par exemple sont fortement touchés par ce phénomène.

Enfin, le maintien de la chasse pose l'inévitable question de son impact sur la biodiversité, déjà en danger.

Malheureusement, les pouvoirs politiques successifs (de gauche comme de droite) ont toujours favorisé cette pratique de par leur indifférence à cette question autant que par clientélisme.

Les parlementaires ont adopté le 11 avril 2019 un projet de loi portant fusion de l'Agence Française pour la Biodiversité (AFB) et de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). L'Office français de la biodiversité et de la chasse (OFBC) a donc vu le jour en 2020. Une énième victoire au profit du lobby de la chasse appuyée par le gouvernement lui-même et offrant une mainmise totale des chasseurs sur la biodiversité... Les choses ont avancé très vite puisque ce projet de réforme ne datait que de l'été 2018 et bénéficiait d'une procédure accélérée. En revanche, il n'est pas encore possible d'en dire autant pour la prise en compte de l'évolution de la condition animale. Ce projet de loi ne manque pas de surprendre, puisqu'en vertu de son 

article 2, un nouveau délit est créé, celui d'empêchement, d'entrave et de gêne à l'acte de chasse (puni d'un an d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende).
 
Les fédérations régionales des chasseurs pourraient se voir confier la gestion des réserves naturelles nationales et des réserves nationales de la chasse et de la faune sauvage, actuellement sous la responsabilité de l'État. Par un principe de « gestion adaptative », toute espèce serait susceptible d'être chassée du fait de son bon état de conservation ou de ses éventuelles problématiques. De plus, les modes de chasse dits « traditionnels » comme la chasse à la glu, l'écrasement, l'étranglement ou l'épuisement, entreraient dans le patrimoine cynégétique national, sans compter la baisse du coût du permis de chasse (passant de 400 à 200 euros), les avantages fiscaux et les fonds accordés par l'État à la Fédération nationale des chasseurs (source : LPO).
 
Concernant la chasse à la glu, il existe une directive européenne de 2009, interdisant les « méthodes de capture ou de mise à mort massive ou non sélectives » d'oiseaux mais des dérogations sont prévues quand « il n'existe pas d'autre méthode satisfaisante ». Elle a donc été validée par le Conseil d'État en décembre 2018, qui a rejeté la demande d'abrogation de l'arrêté ministériel du 17 août 1989 par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).
Nationalement, cette pratique est encore cruellement pratiquée dans cinq départements du Sud-Est de la France mais est paradoxalement considérée comme du braconnage dans tous les autres, du fait de la territorialité de cette tradition. Une plainte a cependant été déposée contre la France par la LPO devant la Commission Européenne. Cette dernière a mis en demeure la France en juillet 2019 pour non-respect de la Directive Oiseaux, puis a sans réponse satisfaisante du pays saisi la CJUE (Cour de Justice de l'Union Européenne). Dans l'attente de la décision de la Cour, la France a décidé de suspendre la chasse à la glu pour l'année 2020 (suspension validée par le Conseil d'Etat). On peut espérer que la Cour réponde favorablement à la plainte de la LPO 

Puisqu'elle a déjà condamné en 2004 l'Espagne pour l'utilisation de glu à Valence alors que ce type de chasse est interdit dans l'ensemble du pays.
 
De nombreux pays étrangers sont bien plus avancés que la France en matière de chasse. Elle est interdite en Inde, dans le sous-continent indien, en Afrique de l'Est et dans le canton de Genève. Elle reste marginale au Pays-Bas.

En ce qui concerne la chasse à courre, au Royaume-Uni et en Écosse, la chasse aux animaux sauvages avec plus de trois chiens est interdite. De ce fait, la chasse à courre y est pratiquée comme un sport équestre en remplaçant le gibier par une odeur artificielle pour les chiens. En Allemagne, elle est interdite et a été comme au Royaume-Uni remplacée par une version inoffensive avec des leurres artificiels comme des excréments ou de la saumure (source : France 3 Régions).
 
La majorité des Français ne se sent pas en sécurité en période de chasse comme le prouve un récent sondage IFOP (réalisé à la demande de l'ASPAS et One Voice), du 12 au 14 septembre 2016. Il confirme que 8 Français sur 10 souhaitent que le dimanche devienne un jour non chassé, et révèle que 9 sur 10 sont favorables à une réforme de l'organisation et de la réglementation sur la chasse.

En 2010, un autre sondage réalisé par One Voice/IPSOS révélait que 79 % des Français sont opposés à la pratique de la chasse à courre. Ils sont même 75 % à être favorables à son interdiction, pour les Français, pas de doute, c'est une pratique cruelle pour 85 % d'entre eux, obsolète pour 76 %, dangereuse pour 72 % et perturbatrice de l'équilibre des écosystèmes pour 62 %.

Un référendum d'initiative partagée a été lancé en 2020 proposant six mesures en faveur du bien-être animal, dont la fin de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles. A ce jour, plus de 800 000 personnes sont inscrites afin de manifester leur accord avec ce référendum. De plus, selon un sondage réalisé par l'IFOP en 2020, 89% des Français voteraient pour les mesures proposées par le référendum (source : Caniprof).

Pour l'ensemble de ces raisons, l'association Stéphane LAMART s'est toujours fermement opposée à la chasse sous toutes ses formes et ne lâche rien. Elle le fait savoir en participant à des manifestations ou encore en sensibilisant le public dans le cadre de salons, des pétitions demandant l'arrêt de la chasse sont constamment proposées à nos visiteurs.

En somme, la chasse n'est que synonyme de violence, et fait appel à l'utilisation d'armes à feu un réel danger pour les riverains et leurs animaux de compagnie, il faut à présent que cela cesse !

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