Zoos

La France compte actuellement plus de 300 parcs zoologiques sur son territoire. Selon la directive européenne de 1999 relative à la détention d'animaux sauvages dans un environnement zoologique, les zoos peuvent être définis comme « tous les établissements fixes ou permanents où des animaux vivants d'espèces sauvages sont détenus en vue d'être exposés au public pendant sept jours par an ou davantage […] ». La règlementation concernant la détention d'animaux dans les zoos est explicitée par l'arrêté du 25 mars 2004. Les procédures vétérinaires sont inscrites dans le Code rural et les autorisations et inspections dans le Code de l'environnement.
 
Bien que l'article L214-1 du Code rural affirme que « tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce », les conditions de détention d'animaux dans les zoos ne respectent la plupart du temps pas cette exigence.

En effet, les animaux détenus dans les zoos subissent un certain inconfort physique du fait d'enclos peu adaptés aux fortes températures et parfois négligés en termes d'entretien. Ils n'ont de plus pas toujours accès à une eau propre et potable.

En général, les structures de petite taille non aménagées en adéquation aux besoins des espèces impactent directement leur santé physique, mentale ainsi que leur bien-être. En effet, garder un animal dans un environnement captif, restreint, prévisible et stérile provoque inévitablement des comportements anormaux. Il y a par exemple l'aller-retour des fauves en cages, le balancement des éléphants, des singes et des ours qui font des mouvements répétitifs manifestant un état de mal-être chronique. Certains pensent d'ailleurs que ces mouvements stéréotypiques chez l'éléphant pourraient être apparentés à la folie humaine. Par ailleurs, les animaux solitaires sont contraints à la vie de groupe et inversement, les animaux sociables sont contraints à l'isolement.

De plus, la plupart des animaux doivent se conformer au climat européen, comme par exemple l'ours polaire ou les animaux dits « exotiques ». Ainsi, le manque d'humidité peut entraîner chez certains animaux des problèmes respiratoires.

De plus, les contacts avec le public sont soumis à des protocoles pas toujours respectés. En effet, les animaux sont parfois nourris avec des mets peu adaptés, comme le pop-corn.

Enfin, le pire réside dans le fait que ces mauvaises conditions amènent les animaux à s'échapper, et à se faire la plupart du temps exécuter pour des raisons de sécurité, comme l'illustre l'abattage d'une lionne échappée d'un zoo belge en juin 2018, tuée d'un coup de feu par la police après une chasse de trois heures et des tentatives d'anesthésie sans succès : double peine…

L'un des arguments avancés par les zoos pour justifier leur existence est d'avoir un objectif de conservation des animaux. Or, selon un rapport de Born Free, Code Animal et Endcap datant de 2011, et élaboré à partir d'une enquête de 25 zoos en France, seulement 17% du nombre total d'espèces observées font partie de la catégorie des espèces menacées. Cela révèle donc un faible engagement envers leur conservation. De surcroît, on constate peu de sensibilisation à la conservation de la biodiversité et un manque d'informations liées aux espèces. Enfin, 13% du panel étudié ne se conformaient pas à l'obligation de conservation de l'arrêté du 25 mars 2004.

Selon cette même étude, un zoo sur cinq en moyenne mettrait le public en danger de blessures ou d'exposition à des maladies, et un quart des enclos ne serait pas suffisamment complexe d'un point de vue environnemental.

Le leurre démagogique et commercial (greenwashing) des zoos est une autre controverse. Si l'on mettait un terme à l'approvisionnement dans la nature par les zoos ou aquariums, ils seraient vides en quatre à six ans. La préservation et la réintroduction des espèces et de la biodiversité ne semble être que poudre aux yeux car les animaux nés en captivité ont de très faibles chances de pouvoir survivre dans leur habitat naturel, la captivité induisant des changements génétiques. Ces animaux se feraient tuer dans la nature, soit parce qu'ils n'auraient pas acquis les comportements de leurs congénères, soit en chassant une proie trop grosse, ou alors même en devenant eux-mêmes des proies. Le contact avec l'homme qu'ils ont pu connaître est un facteur qui facilite le braconnage, et peut causer un rapprochement de l'animal vers la population.

Selon l'Eurobaromètre 2016 émis par la Commission Européenne, 93 % des Français pensent qu'il est important d'établir des normes de bien-être animal reconnues dans le monde entier. Selon un sondage IFOP de 2018, 82% des Français sont opposés à la présence d'ours polaires dans les zoos situés dans les régions méditerranéennes.

Au vu de ces éléments, l'association Stéphane LAMART est favorable à la mise en place d'une réglementation plus stricte et ainsi plus protectrice des animaux, dans le but que les zoos ne jouant pas leur rôle de sensibilisation, d'éducation et de conservation, et causant des souffrances aux animaux, soient fermés.

Restez informé(e) grâce à notre newsletter


*champs obligatoires