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25Mai 2021

245 moutons retrouvés dans un état déplorable : 4 mois de prison avec sursis requis

L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux » s'est constituée partie civile le 25 mai 2021 devant le Tribunal Correctionnel d'Argentan (61) contre un homme âgé de 72 ans pour mauvais traitements et privation de soins sur ses 245 moutons à Almenêches (61).

 Alertée par plusieurs signalements, la DDPP est intervenue au domicile d'un homme les 7 juin 2018, le 18 juillet 2018 et le 18 janvier 2019, pour 245 ovins laissés sans soins, sans nourriture, sans eau, outre des conditions de vie dangereuses et empreintes de malpropreté, 12 cadavres en putréfaction et des excréments partout.

De nouveaux signalements ont donné lieu à une nouvelle visite le 23 juin 2020, à l'issue de laquelle les services vétérinaires ont procédé au retrait de 243 ovins, et à l'euthanasie en urgence de deux moutons.

Le constat était encore une fois édifiant : des animaux laissés sans soins, sans eau, des animaux dont la santé était particulièrement dégradée, deux ovins à l'état d'agonie, 154 ovins non identifiés, des animaux parqués dans des cabanes en tôle accroissant l'hyperthermie, des animaux amaigris et perclus de poux, des litières souillées, des excréments partout, des conditions de détention absolument non-conformes, 12 cadavres en décomposition dont certains restés dans les cases à proximité des autres moutons et agneaux, et 9 incrustés dans leurs supports de détention.

Malgré cela, jusqu'au bout, l'individu s'est opposé au retrait des animaux. Il n'a pas voulu reconnaître les faits, ni d'avantage leur gravité.

Alors qu'il a été mis en demeure par les services vétérinaires et la DDPP 4 fois en 2 ans, le prévenu n'a pas tenu compte de l'avertissement en juin 2018, pas plus que des morts réitérés survenant dans ce malheureux cheptel.

Lors de l'audience du 25 mai 2021 au Tribunal Correctionnel d'Argentan, la procureure a demandé une interdiction définitive de détenir tout animal, une peine de quatre mois de prison avec sursis et un total de 4 680 € d'amendes pour les différents faits : détention de cadavres, privation de soins sur 2 animaux, détention d'animaux non identifiés et absence de prophylaxie sur 100 animaux.

Le tribunal a rendu son jugement le 8 juin 2021 : il a été condamné à 2 300 € d'amende. Concernant les peines complémentaires, il a désormais l'interdiction d'exercé une activité d'élevage pendant 5 ans et une interdiction de détenir des animaux à vie. Sur les intérêts civils, il a été condamné à payer 300 € de dommages et intérêts à l'Association Stéphane Lamart, et 400 € de frais de justice

 

 


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