
8 chiens séquestrés et torturés : l’association Stéphane LAMART demande justice
L'association Stéphane LAMART sera présente en tant que partie civile à l'audience prévue le lundi 2 juin 2025 à 13h00, devant le Tribunal judiciaire de Bobigny dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (COPJ). Cette procédure fait suite à des faits de sévices graves et d'abandon volontaire de huit chiens, détenus dans des conditions effroyables à Noisy-le-sec (93) Corbeil-Essonnes (91).
Les premiers signalements remontent à juin 2023. Une militante associative est alertée par une femme qui décrit des chiens enfermés dans des cages, en plein soleil, sur un parking de Noisy-le-Sec. Le 6 septembre 2023, la militante reste sur place deux heures et constate que les chiens, enfermés dans une voiture Renault Espace, ne sont ni sortis, ni alimentés. Un agent de sécurité est vu à proximité mais ne s'en occupe pas. Un procès-verbal est rédigé deux jours plus tard, le 8 septembre 2023.
Le 12 mars 2024, un berger belge nommé est découvert enfermé dans une caisse de transport à l'intérieur d'un véhicule en pleine chaleur. Sur place, sont découverts également sept autres chiens enfermés dans des Vari Kennels installés dans une remorque et un véhicule. Ils vivent sans eau, sans nourriture, sans lumière ni air, dans leurs excréments, parfois à deux par cage.
Le 13 mars 2024, un représentant de l'association Stéphane LAMART se rend au commissariat de Noisy-le-Sec après avoir été informé de la situation. Il apprend que ces chiens seraient ainsi détenus depuis des années. Certains s'attaquent entre eux, plusieurs sont blessés, tous sont enfermés nuit et jour dans l'obscurité. L'association décide alors de déposer plainte et de se constituer partie civile.
Le 15 mars, deux témoins signalent également la présence de chiens enfermés à même le sol, sur un parking de Corbeil-Essonnes, en plein soleil, sans eau ni nourriture. Les chiens hurlent, livrés à eux-mêmes au milieu des détritus.
Le 16 mars 2024, un vétérinaire examine l'une des chiens, Rafale, née en 2020. Elle présente deux plaies profondes au cou, probablement causées par un collier électrique porté sur une longue période. L'animal est maigre, stressé, avec un pelage abîmé, et dans un état rendant tout soin immédiat impossible. D'autres chiens présentent des plaies, des escarres sévères, une maigreur extrême, et un état psychologique très dégradé. Un chien, Pégase, présente une escarre si profonde qu'elle laisse apparaître le tendon. Un autre, Paco, porte une blessure profonde causée par un collier trop serré.
L'association Stéphane LAMART a pris en charge Pégase et Rafale. Leurs blessures témoignent de mois, voire d'années, de souffrance et de privation.
Le 2 juin prochain, l'association sera représentée par notre avocat devant le tribunal pour demander une condamnation exemplaire. Ces faits ne relèvent pas de la négligence, mais de sévices graves, infligés en toute conscience à des animaux incapables de se défendre. Il est temps que ces actes soient punis avec la rigueur qu'ils méritent.
© ASL
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