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31Août 2022

Les animaleries de la Mégisserie à Paris poursuivies en justice

L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique, sera présente le 31 août et le 5, 6, 7 septembre 2022 à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre de la célèbre affaire des animaleries du quai de la Mégisserie pour laquelle elle s'était constituée partie civile.

Le 10 juin 2014, à la demande du Parquet du Tribunal Judiciaire de Paris, des équipes du GIR (groupe d'intervention régionaux) et des enquêteurs du service national des douanes judiciaires ont procédé à la saisie à titre conservatoire de plus de 150 animaux (essentiellement des chiens et chats) dans un réseau de huit animaleries situé quai de la Mégisserie à Paris 1er. À la suite de la réquisition judicaire de l'ensemble des animaux, ces derniers avaient été pris en charge par la SPA.

Sur place, huit personnes ont été interpellées : les trois propriétaires des animaleries dont Jean-Pierre LIEUVIN, ainsi que quatre employés et le docteur ALBRIC, vétérinaire.

C'est une procédure judiciaire qui dure depuis les années 1990, plusieurs associations de protection animale, notamment l'association Stéphane LAMART avaient déjà alerté les autorités dans les années 2000 et n'a cessé de le faire durant plusieurs années.

Le 2 mars 2001, sur demande du parquet de Paris et des gendarmes de Meaux, accompagnés de la Fondation 30 millions d'amis et l'office national de la chasse avaient perquisitionné le domicile de Jean-Pierre LIEUVIN, le château de Coupvray (77). Les gendarmes ont constaté dans ses congélateurs la présence de plusieurs animaux : un lama, des perroquets et des blaireaux congelés ; ainsi que des cadavres de chiots, de chats, de tortues, une tête de cerf et une panthère dans des sacs poubelles.

Le 22 septembre 2006, Jean-Pierre LIEUVIN, propriétaire de cinq animaleries sur les huit mises en cause en 2014, avait déjà été condamné pour des faits de mauvais traitement envers des animaux à 5 000 euros d'amende et à une interdiction pour une durée de trois ans d'exercer une profession impliquant la détention ou l'élevage d'animaux domestiques.

Lors des perquisitions judiciaires réalisées en juin 2014 dans les animaleries à Paris, les fonctionnaires de police avaient découvert des centaines de chiens et de chats qui étaient privés d'eau, enfermés dans des cages dans des sous-sols humides et sombre ainsi que dans des containers en plastiques ouverts. Ils étaient gravement malades, certains avaient attrapés le coryza, des pathologies neurologiques, des déficiences respiratoires. Un berger allemand mort avait même été découvert dans un réfrigérateur d'une des animaleries. Les cages d'oiseaux étaient trop vétustes et surpeuplées, des traces de blessures chez les pigeons dues au stress avaient été observées, une surpopulation de rongeurs avait été également constatée.

Les différents établissements méprisaient et ne respectaient pas les règles d'hygiène, des plafonds au-dessus des oiseaux étaient détériorés, le manque de climatisation dans les animaleries était constaté, les sous-sols étaient humides avec de l'eau stagnante. Malheureusement, plusieurs animaux avaient dû être euthanasiés.

Outre les mauvais traitements, c'est un véritable trafic qui était organisé, les gérants achetaient les animaux dans les pays de l'Est, sans aucun suivi vétérinaire viable, les certificats des animaux étaient en plus erronés et falsifiés. Par exemple, un chihuahua acheté 400 € en Slovaquie pouvait être revendu jusqu'à 3 000 € dans les animaleries parisiennes.

Notre avocat Maître Patrice GRILLON plaidera lors des différentes dates d'audiences devant la 31ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Le procès se tiendra à 13h30 sur 6 jours les 29, 30 31 août et les 5, 6, 7, septembre 2022 pour les chefs d'accusations suivants, entre autres : mauvais traitement envers des animaux, transport commercial d'animaux vivants sans agréements, introduction sur le territoire d'animaux vivants non conforme aux conditions sanitaires ou de protection, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux, travail dissimulé, escroquerie...

Stéphane LAMART déclare qu'il serait grand temps de légiférer les élevages et les animaleries. Pour mettre un terme définitivement au trafic d'animaux sur internet, il faut interdire la vente d'animaux en ligne aux particuliers. Nous suivons de près ce procès en espérant que justice soit rendue à tous les animaux victimes de trafics.


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