
Pygargue empoisonné dans les Ardennes : l’association Stéphane LAMART en appel
Le lundi 9 septembre 2025 à 14h, la Cour d'appel de Reims examinera l'affaire de l'empoisonnement mortel d'un pygargue à queue blanche, l'un des rapaces les plus rares et protégés de France. Ce jeune aigle, baptisé « Michel Terrasse » et suivi dans le cadre du programme de réintroduction mené par l'association Les Aigles du Léman, avait été retrouvé mort le 4 mai 2024 près des étangs du sud des Ardennes.
L'autopsie a révélé une intoxication au carbofuran, un insecticide interdit en France depuis 2008 et extrêmement toxique pour la faune. Le rapace avait ingéré plusieurs poissons volontairement empoisonnés.
Trois individus ont été interpellés en lien avec cette affaire. En première instance, les condamnations ont été jugées exemplaires : des peines d'amendes significatives et des interdictions ont été prononcées, marquant une évolution positive dans la lutte contre les atteintes aux espèces protégées.
Cependant, l'association Stéphane LAMART, qui s'est constituée partie civile le 29 juillet 2024 pour atteinte involontaire à une espèce protégée, déplore ne pas avoir été pleinement reconnue à ce titre lors du jugement de première instance.
Pourtant, en tant qu'organisation œuvrant à la défense des espèces menacées, et en vertu de ses statuts, l'association avait sollicité :
- 5 000 euros au titre du préjudice moral,
- 2 000 euros au titre du préjudice écologique.
Nous avons donc interjeté appel afin que soit pleinement reconnue la légitimité des associations engagées dans la protection animale à participer à ce combat judiciaire, non seulement symboliquement, mais juridiquement.
« Tuer un aigle protégé, c'est porter atteinte à l'ensemble du vivant. Ne pas reconnaître les associations qui les défendent, c'est nier leur engagement », rappelle Stéphane Lamart, fondateur de l'association.
© Canva
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