
Une ménagerie de l’horreur devant la justice : audience le 6 juin
L'association Stéphane LAMART sera présente à l'audience prévue le 6 juin 2025 à 9h00 devant le tribunal correctionnel de Val-de-Briey, pour des faits de mauvais traitements infligés sans nécessité à des animaux domestiques, apprivoisés ou captifs survenus dans la commune de Charency-Vezin (Meurthe-et-Moselle). À cette occasion, l'association s'est constituée partie civile.
Les faits ont été révélés grâce à l'intervention de l'association Amour Protection Respect Espoir Soin (APRES), qui a pris en charge plusieurs animaux trouvés dans un état alarmant au domicile de la prévenue : trois lapins, un furet, deux chats, une poule et un coq. Cette saisie faisait suite à un signalement faisant état d'un nombre très important d'animaux détenus dans des conditions indignes. Lors d'une visite sur place, menée le 9 janvier 2025 par les membres de l'association APRES et une enquêtrice de la Fondation Brigitte Bardot, une situation de maltraitance massive a été mise au jour.
Les animaux, issus d'espèces très diverses : poules, canards, oies, chèvres, cochons, poneys, chiens, chats, furets, reptiles, oiseaux, tortues, poissons et même un lama, vivaient dans un environnement insalubre, sans abris, sans eau potable, ni nourriture suffisante. Plusieurs chèvres ont été retrouvées mortes dans un enclos, et un cochon baignait dans la boue jusqu'au ventre, incapable de se coucher. Des pigeons étaient entassés dans l'obscurité, et de nombreux volatiles pataugeaient dans leurs excréments, sans aucun aménagement sanitaire.
Le rapport d'examen clinique réalisé le 10 janvier 2025, sur la base d'une expertise appuyée par des vidéos et photos prises sur place, a confirmé l'existence de nombreux manquements graves aux besoins fondamentaux des animaux. L'absence de documents vétérinaires ou sanitaires, la saleté généralisée des lieux, la présence de maladies infectieuses probables comme le coryza ou la gale des pattes, ainsi que l'état critique de certains animaux, dont un jeune lapin en urgence vitale, ont conduit les experts à qualifier les faits de maltraitance manifeste.
En toute illégalité, la prévenue détenait un grand nombre d'animaux de différentes espèces, dans des conditions ne respectant aucune des règles élémentaires de bien-être. L'ampleur des négligences constatées et la diversité des espèces concernées témoignent d'un manquement systémique aux obligations légales et éthiques en matière de protection animale.
L'association Stéphane LAMART, représentée par son avocate Maître JURION, se mobilisera devant le tribunal pour que justice soit rendue à l'ensemble de ces animaux victimes. Elle rappelle que toute détention d'un animal implique une responsabilité, et que des pratiques aussi négligentes et cruelles doivent être sanctionnées avec la plus grande fermeté.
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