L'expérimentation animale consiste à exécuter des pratiques scientifiques sur des animaux, notamment des souris, des rats, des lapins, des poissons et des poulets, afin de connaître les effets de différents facteurs ou substances sur leur organisme et d'en prévoir les effets sur l'Homme.
Les tests réalisés sur les animaux leur causent d'importantes souffrances, et ils se retrouvent la plupart du temps avec des maladies, des dysfonctionnements ou malformations physiques, voire la mort. De plus, les conditions de détention des animaux sont très mauvaises et ne correspondent pas à leurs besoins puisqu'ils restent généralement dans des cages exiguës sans voir la lumière du jour.
Les progrès du domaine de la médecine pour l'expérimentation animale deviennent massifs et augmentent de plus en plus malheureusement. Même des prix Nobel ont été récompensés sur ces actes de cruauté envers ces défunts de laboratoire.
La grande majorité des pays du monde pratiquent l'expérimentation animale. Aujourd'hui, on estime que plus 192 millions sont utilisés chaque année comme substitut dans le monde. En Europe, on compte plus de 11,5 millions d'animaux employés à des fins expérimentales. En France, la pratique de l'expérimentation animale a augmenté de 8% entre 2014 et 2016.
L'Union Européenne a adopté en 2010 une directive qui règlemente l'expérimentation animale. Elle a également adopté des textes interdisant la mise sur le marché européen de cosmétiques dont les substances ont été testées sur des animaux, qui s'imposent donc à la France. Toutefois, cela va à l'encontre du règlement REACH de 2006 qui impose le test de substances, dont certaines sont utilisées dans les cosmétiques. En août 2020, la chambre de recours de l'Agence Européenne des Produits Chimiques a rendu deux décisions sur ce sujet, indiquant que les déclarants doivent réaliser des tests lorsque cela est imposé et que les interdictions d'expérimentation animale ne leur permettent pas de les éviter. Il faut donc comprendre que l'expérimentation animale peut dans certains cas être pratiquée sur des cosmétiques du marché européen…
Certains pays ont de leur côté mis fin à l'expérimentation animale pour les cosmétiques, comme la Norvège, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l'Inde, la Turquie, Israël, Sao Paulo (Brésil) ou le Guatemala. Toutefois, 80% des pays dans le monde continuent à autoriser l'expérimentation animale ainsi que la commercialisation de produits cosmétiques expérimentés sur des animaux.
Pourtant, plusieurs études et chercheurs montrent que l'expérimentation animale n'est pas la pratique la plus efficace pour réaliser ce type de tests et proposent des techniques alternatives permettant de remplacer l'animal.
L'expérimentation animale est ainsi très controversée. Selon un sondage de l'IFOP de 2018, 73% des Français souhaitent l'interdiction de toute expérimentation animale sur les animaux de compagnie (source : Croc Blanc). Il y a même, selon l'Eurobaromètre 2010, 51% des Français opposés à l'expérimentation sur les chiens et les singes même si cela peut permettre de résoudre des problèmes de santé humains (source : Commission européenne).
Enfin, un référendum d'initiatives partagées a été lancé en 2020 proposant six mesures en faveur du bien-être animal, dont la fin de l'expérimentation animale. A ce jour, plus de 800 000 personnes sont inscrites afin de manifester leur accord avec ce référendum. De plus, selon un sondage réalisé par l'IFOP en 2020, 89% des Français voteraient pour les mesures proposées par le référendum (source : Caniprof).
L'association Stéphane LAMART s'oppose ainsi fermement à l'expérimentation animale.