Stop aux montreurs d'ours

Si les montreurs d'ours existent depuis le Moyen-Âge, ce n'est qu'au XIXe que ces spectacles se sont réellement développés. Les forains forçaient un ours arraché à la nature à réaliser des tours humiliants devant une foule lors de foires ou de fêtes de village.

Le nombre de montreurs d'ours a fortement décliné jusqu'à nos jours, mais une poignée d'entre eux continuent à se produire dans toute la France, souvent à la demande des mairies à l'occasion des fêtes qu'elles organisent.

Ces pauvres animaux sont enfermés dans une cage étroite et trimbalés sur les routes de France d'une ville à l'autre.

En coulisses, les ours sont victimes de plusieurs formes de maltraitance. Privés de nourriture à des fins de dressage, ils sont parfois édentés pour ne pas causer de blessures à leurs dresseurs.  Il serait également naïf d'imaginer qu'un simple système de récompenses par friandise serait suffisant pour contraindre de tels animaux à réaliser des tours pénibles, et ils sont souvent victimes de coups destinés à les « corriger ».

Les conditions de vie des ours détenus en captivité sont contraires à leurs besoins naturels. Dans la nature, les ours parcourent un vaste territoire pouvant s'étendre jusqu'à plusieurs milliers de kilomètres carrés. La fréquence des spectacles itinérants ne leur permet pas non plus d'assouvir leur besoin physiologique d'hibernation.

De plus les ours sont des animaux discrets et solitaires, qui n'apprécient que peu l'agitation et le bruit. Ils peuvent ainsi se montrer stressés et dangereux lorsqu'ils sont confrontés à la foule. Des accidents impliquant des ours, parfois mortels, se sont d'ailleurs déjà produits dans des zoos ou des cirques. Ces spectacles n'ont donc aucune dimension pédagogique, puisqu'ils ne montrent que des animaux arrachés à leur habitat sauvage, et réduits à des comportements contre-nature.

Ainsi, et bien que les spectacles de montreurs d'ours soient malheureusement toujours autorisés en France, notre association s'oppose fermement à cette pratique contraire au bien-être de ces animaux sauvages.

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