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4Octobre 2025

10 tigres maltraités : l’affaire Mario Masson rejugée devant la CA d’Amiens

L'association Stéphane LAMART s'est constituée partie civile dans une affaire grave de mauvais traitements sur animaux non domestiques.

Elle sera représentée à l'audience prévue le lundi 6 octobre 2025 à 13h30 devant la Cour d'appel d'Amiens, par Maître Patrice GRILLON, dans le cadre d'une procédure en appel d'un jugement rendu par le tribunal judiciaire de Beauvais.

Le 20 septembre 2022, Mario Masson, dresseur professionnel, a comparu pour douze chefs d'inculpation, dont mauvais traitements sur animaux avec circonstance aggravante de professionnalité, une première en France, mais aussi exploitation irrégulière d'un établissement, acquisitions et cessions illégales d'animaux non domestiques, infractions au droit du travail et escroquerie.

Il a été reconnu coupable et condamné le 28 novembre 2022 à :

  • une interdiction d'exercer toute activité en lien avec les animaux pendant deux ans,
  • deux ans d'inéligibilité,
  • ainsi qu'à une amende.

Le prévenu a interjeté appel sur les volets pénal et civil. Le ministère public a également fait appel sur le pénal, tandis que l'association One Voice a relevé appel sur le dispositif civil.

Les faits remontent à 2020, lorsque dix tigres détenus par Mario Masson ont été découverts dans une ancienne usine désaffectée à Espaubourg (Oise). Les animaux étaient confinés dans des cages-remorques, sans accès à un espace de liberté ni possibilité d'enrichissement, en violation manifeste de leurs besoins fondamentaux.

L'association Stéphane LAMART s'est constituée partie civile le 18 décembre 2020, à la suite d'une enquête journalistique publiée dans Le Parisien, révélant des pratiques contraires à la législation sur les animaux non domestiques, corroborées par une plainte déposée par l'association One Voice.

Une perquisition judiciaire, menée sous l'autorité du parquet de Beauvais, a permis la saisie des dix tigres, dont trois ont dû être anesthésiés pour permettre leur transfert en sécurité. Les animaux ont été confiés à des structures spécialisées dans l'accueil et la réhabilitation d'animaux sauvages.

L'association Stéphane LAMART espère que cette décision de première instance, jugée exemplaire et nécessaire, sera pleinement confirmée en appel.


© Canva


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